LA MALADIE DE PARKINSON

Publié le par docteur mailler

La maladie de Parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative chronique.

Elle concerne 100 000 personnes entre 45 et 70 ans en France.

Elle serait due a une dégénérescence des neurones produisant la dopamine, mais aussi d'autres neurotransmetteurs ; sérotonine, acétylcholine, glutamate, adénosine, adrénaline.
 

ETIOLOGIES:

multiples et mal connues

Génétique : maladie de wilson

Métaux lourds : Mercure , Plomb, Cadmium

Manganèse

Pesticides organochlorés

Traumatismes crâniens

Iatrogénie: Neuroleptiques (Haldol, Modecate, Largactil, Risperdal, Zyprexa, Solian...) / Antiémétiques (Primpéran, Vogalène...) / Antivertigineux (Sibelium) / Divers (Lithium, diltiazem...)

Origine métabolique ou Post-infectieuse

 

Une consultation chez le neurologue est conseillée avant de débuter un traitement

La maladie de Parkinson se distingue des syndromes parkinsoniens qui sont généralement d'origines diverses, plus sévères et répondent peu au traitement.

 

 

CLINIQUE :

Plusieurs structures cérébrales sont atteintes au cours de la maladie: tubercules olfactifs, locus coeruléus (troubles du sommeil) puis substance noire (signes moteurs) et enfin structures corticales.

Tremblement des extrémités, lors des moments de repos : « le patient compte sa monnaie, sucre les fraises, roule de la mie de pain». Il est lent et régulier, pouvant plus rarement persister dans l'attitude. Il débute de façon unilatéral ou en tout cas de façon asymétrique. Classiquement, il disparaît lors des mouvements volontaires (prendre un verre d'eau) et du sommeil, il augmente au stress, à l'efforts de concentration tels que le calcul mental et respecte le cou et la tête mais il peut toucher le menton. 30% des parkinsoniens ne tremblent pas.

Lenteur des mouvements (Akinésie, bradykynésie). Perturbation des mouvements automatiques comme dans la mimique du visage ou dans la marche (visage impassible, la bouche entrouverte, clignant rarement des yeux avec marche lente à petits pas, parfois entrecoupée d'arrêts avec piétinement) . La marche est parfois rapide (festination), le malade penché en avant paraissant courir après son centre de gravité. Il y a toujours perte du ballant des bras. Les mouvements alternatifs rapides des membres (épreuve des marionnettes) sont mal réalisés.

L'hypertonie donne une accentuation de la cyphose dorsale et une demi-flexion des membres supérieurs. On retrouve à l'examen une rigidité plastique en tuyau de plomb qui cède par-à-coups (phénomène de la roue dentée). Elle est augmentée par le signe de Froment, lors de l'examen du bras, demander au patient de faire de grands mouvements avec le bras opposé.

Douleurs articulaires

Asthénie

Troubles urinaires

digestifs, constipation

de l’odorat (90% des parkinsoniens)

de la parole

de la déglutition

de l’humeur, dépression

du sommeil

de l’écriture (micrographie)

troubles cognitifs…

Le diagnostic repose sur la mise en évidence d'une akinésie associée à un autre symptôme (rigidité, tremblement de repos, ou trouble postural).

 

EVOLUTION

Sur plus de 10 ans

Perte progressive de l’autonomie

Chutes

Le traitement permet de limiter les symptômes, il n’arrête pas l’évolution de la maladie.

 

TRAITEMENT

Actuellement, aucun médicament n'a démontré d'efficacité sur la progression de la maladie, il n'existe pas de traitement curatif de la maladie.

L-dopa (Modopar, Sinemet)

 

Inhibiteur de la Catéchol-O-Méthyltransférase (Stalevo,Comtan, Tasmar)

 

Inhibiteurs du catabolisme de la dopamine (Déprényl selegiline, Azilect rasagiline)

L'azilect semble ralentir le cours évolutif (pas d'effet neuroprotecteur prouvé)

 

Agoniste dopaminergique (Parlodel, Requip, Sifrol, Trivastal,Neupro, Mantadix) pour les formes débutantes akinéto-hypertoniques, le syndrome parkinsonien induit par les neuroleptiques.

 

Anticholinergique (Akineton, Artane, Lepticur): action sur le tremblement, sur les syndromes parkinsoniens des neuroleptiques

 

Neurochirurgie stéréotaxique avec stimulation cérébrale profonde.

 

Kinésithérapie

 

Orthophonie

 

Exercices physiques réguliers

 

Des mouvements anormaux (dyskinésie) peuvent apparaître sous L-Dopa . Les dyskinésies peuvent être retardées par la prise d'agonistes dopaminergiques, il est nécessaire de diminuer la dose.

Autres effets secondaires de la L-DOPA : nausées, vomissements (augmenter les doses progressivement) . La prise doit être régulière tout au long de la journée .

L'importance de l'effet Placebo est à noter dans cette maladie.


 

Publié dans neurologie

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